Les jeunes s'invitent au sommet de la Francophonie de Bucarest
BRASOV (Roumanie), 31 juil 2006 (AFP) - 31/07/2006 04h52 - Les 350 jeunes francophones de plus de 40 pays, réunis en université d'été cette semaine à Brasov (centre de la Roumanie), ont tenu à "préparer le terrain" aux dirigeants des 62 Etats attendus fin septembre au sommet de la Francophonie à Bucarest.
Rassemblée sur le thème de "L'Europe dans le Monde à l'horizon 2015", cette université d'été, organisée par l'association Jeunes décideurs Europe (JDE), a invité les dirigeants de la francophonie à mieux prendre en compte les aspirations de la jeunesse, sur les plans politique, économique et social, avec une meilleure utilisation des nouvelles technologies d'information et communication (NTIC), l'un des principaux sujets du sommet de Bucarest.
Thierry Ragu, Responsable de JDE s'est réjoui samedi soir de "la qualité des travaux" des dix ateliers de cette université, où les étudiants "ont multiplié les propositions concrètes", les nouvelles technologies pouvant par exemple, selon eux, rapprocher l'Europe et la Francophonie de tous les citoyens.
"Je me sens moins seule, je suis très heureuse d'être ici, nous avons fait du bon travail", a déclaré à l'AFP Charlene Tan, un Singapourienne étudiant la biologie depuis deux ans à Marseill (sud-est de la France).
Soulignant que les francophones sont très minoritaires en Asie, Charlene s'est réjouie d'avoir mieux compris l'imbrication entre l'Union européenne, où les pays membres de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) seront bientôt majoritaires avec l'adhésion de la Bulgarie et le Roumanie, prévue en janvier 2007 et "la défense de la diversité culturelle" dans le Monde.
Outre les gros bataillons roumains (141 étudiants) ou moldaves (36), aux côtés des Belges, Français, Marocains, Sénégalais ou Suisses, d'autres pays non membres de l'OIF étaient présents la semaine dernière à Brasov, dont des Espagnols, Italiens, Biélorusses, Anglais, Australien, ainsi qu'une dizaine de Russes et 17 Algériens, très actifs durant les travaux de cette université.
Seul grand regret, l'absence des étudiants libanais, qui n'ont pu quitter Beyrouth en raison du conflit actuel avec Israël. Les participants à l'Université francophone de Brasov ont d'ailleurs tenu à témoigner leur solidarité, dès l'ouverture des travaux lundi dernier.
L'Université francophone de Brasov s'est achevée samedi soir par une remise des prix aux lauréats d'une dictée en français, par l'ancien président roumain Emil Constantinescu (1996-2000), membre du Haut conseil de la langue française.
Cette première Université francophone, dont la deuxième édition doit avoir lieu à l'été 2007 près de Paris, a été organisée en liaison avec L'UE, l'OIF, les autorités françaises, roumaines, l'Office franco-québécois de la jeunesse, la délégation Wallonie-Bruxelles, entre-autres, en partenariat avec l'Agence France Presse, la chaîne TV5 Monde, Radio France Internationale et l'hebdomadaire Courrier International.
TV5