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 Faim et sida : une spirale infernale

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MessageSujet: Faim et sida : une spirale infernale   Faim et sida : une spirale infernale EmptyVen 18 Aoû 2006 - 0:55

Faim et sida : une spirale infernale

TORONTO (AFP) - 17/08/2006 10h44 - La faim empêche la guérison des malades du sida, elle facilite la transmission du virus et pousse femmes et adolescents à des relations sexuelles à risque : une spirale infernale, que les donateurs auraient le pouvoir d'enrayer.

"Nous ne pouvons pas gagner la bataille contre le sida seulement avec des médicaments", affirme le Dr Robin Jackson, du Programme alimentaire mondial (PAM), en lançant un appel urgent au financement d'une aide alimentaire, lors de la conférence internationale sur le sida à Toronto (Canada).

Une personne mal nourrie sous thérapie antirétrovirale a six fois plus de chances de mourir qu'une autre, correctement nourrie, qui bénéficie du même traitement, montre une étude récente de l'Institut international de recherche sur la politique alimentaire (IFPRI).

"Nous savons que les gens contaminés par le virus VIH ont besoin d'une alimentation de très haute qualité, riche en nutriments et en calories", indique à l'AFP Stuart Gillespie, chercheur à l'IFPRI.

Pour un adulte, le besoin calorique est de 10 à 30% plus élevé que celui d'une personne saine. Pour les enfants en croissance, il est de 50 à 100% supérieur... Et l'épidémie prolifère dans les pays pauvres, où vivent 95% des personnes contaminées par le virus dans le monde.

Non seulement la faim met-elle en jeu les coûteux programmes de traitements dans ces pays, mais elle risque aussi de provoquer l'apparition de formes de résistance du virus aux médicaments actuellement employés.

"Les personnes sous-alimentées connaissent des effets secondaires beaucoup plus prononcés, qui vont les rendre malades, et elles vont avoir tendance à stopper le traitement", ce qui donne au virus l'occasion de mettre au point des parades, explique le Dr Gillespie.

Avec une alimentation adaptée, les thérapies sont en outre plus efficaces.

Sans attendre les explications scientifiques, le lien entre faim et sida "est une question de bon sens", relève le Dr Paul Farmer, professeur de médecine à l'Université Harvard et cofondateur de l'ONG américaine Partners in Health.

Aussi, "les médecins sur le terrain commencent-ils à s'impatienter", selon Mme Jackson. "Ils réclament de la nourriture !"

Pour tenter de faire face, le PAM doit bricoler des financements, car "les donateurs ont investi des milliards de dollars dans les traitements antirétroviraux sans jamais penser aux programmes alimentaires".

Pourtant, avec 1,1 milliard de dollars sur trois ans, soit 2% des 55 milliards qu'il faudra débloquer selon l'Onusida pour lutter contre l'épidémie, le PAM serait en mesure d'apporter une aide alimentaire aux 6,4 millions de personnes en ayant besoin. Soit 0,66 dollar par jour et par personne.

Et il faut faire vite car "nous sommes aspirés dans un tourbillon qui s'accélère et entraîne les individus, puis des communautés entières", prévient le chercheur de l'IFPRI.

Les bébés nés de femmes séropositives mal nourries sont trop petits, leur système immunitaire est très faible, ce qui accroît les risques d'une transmission pendant l'allaitement.

Chez les adultes, la malnutrition entraîne "des formes aggravées des maladies sexuellement transmissibles", avec des ulcères génitaux qui facilitent le passage du virus.

La faim pousse les hommes à migrer pour trouver du travail, ce qui répand la contamination et précarise les femmes. Dans les situations extrêmes, on voit se répandre l'usage du "sexe transactionnel", dit le Dr Gillespie.

Les femmes y gagnent un peu d'argent pour nourrir les enfants, les filles et les garçons pour acheter les livres pour l'école.

Au Malawi, une étude récente montre que les femmes les plus pauvres doivent payer de leur corps pour obtenir un travail au jour le jour, souvent dans des fermes. En Afrique du Sud, dans les districts pauvres, de 30 à 60% des adolescents de 13 à 16 ans disent avoir déjà été "contraints d'avoir des rapports sexuels".

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MessageSujet: les drogués exclus des traitements en Europe et en Asie   Faim et sida : une spirale infernale EmptyVen 18 Aoû 2006 - 0:56

Sida : les drogués exclus des traitements en Europe de l'est et en Asie

TORONTO (AFP) - 17/08/2006 06h29 - Les pays d'Europe de l'est et d'Asie centrale, dont la Russie et la Chine, doivent changer rapidement de politique vis-à-vis des usagers de drogues injectables et les inclure dans les programmes de traitement antisida, ont averti des experts mercredi à Toronto (Canada).

"Les gouvernements disent aux toxicomanes de se conduire de façon responsable et de ne pas contaminer d'autres personnes, mais les centres de soins claquent leurs portes au nez de ceux qui veulent se soigner", s'est indignée Kasia Malinowska-Sempruch, directrice du "programme de réduction des méfaits liés aux drogues" de l'Open Society Institute (Fondation Soros).

Des millions de personnes sont ainsi laissées sans soins, risquant d'alimenter l'épidémie faute de traitements mais aussi d'accès à des aiguilles propres ou à des programmes de substitution de l'héroïne par la méthadone, a-t-elle estimé, soutenue notamment par l'ambassadeur de France chargé de la lutte contre le sida Michel Kazatchkine.

"Les conséquences peuvent être graves" pour la Russie, la Chine, et une vingtaine d'autres pays d'Europe de l'est et d'Asie centrale où les toxicomanes sont le moteur de l'épidémie, a ajouté Mme Malinowska-Sempruch lors de la conférence internationale sur le sida à Toronto.

Les utilisateurs de drogues injectables constituent 70% des personnes infectées par le virus du sida dans ces pays mais ne représentent que 24% des malades qui bénéficient d'un traitement, selon l'Onusida, l'agence des Nations unies qui coordonne la lutte contre la maladie.

"Hors d'Afrique, presque une infection sur trois est due à des injections de drogue avec des aiguilles contaminées par le virus VIH", a relevé Peter Piot, le directeur de l'agence.

Pourtant, la recherche et l'expérience accumulées depuis 20 ans démontrent que "l'épidémie de VIH chez les toxicomanes peut être prévenue, stabilisée et même inversée", a-t-il souligné. C'est une question de "volonté politique".

Dans tous les pays qui ont des programmes de "réduction des méfaits" (échanges d'aiguilles et méthadone ou autre substitution) et garantissent l'accès aux soins, l'épidémie de sida dans cette population a été quasiment éradiqué, a souligné le Dr Kazatchkine.

En Russie, sur 940.000 personnes contaminées, 80% ont un passé de toxicomanie ou sont héroïnomanes et sont rejetés par le système de soins.

"On nous dit que nous sommes socialement improductifs et que nous ne pouvons pas bénéficier des traitements", a témoigné devant la presse Alexandra Volgina, ancienne toxicomane et militante pour les droits des sidéens à Saint-Pétersbourg.

"Les ambulanciers refusent d'emmener les toxicomanes séropositifs à l'hôpital... Les policiers saisissent les cachets de médicaments antirétroviraux... Les médecins disent que nous ne suivons pas les traitements, mais c'est le système de traitement qui est inaccessible".

En Malaisie, comme au Vietnam ou en Chine, la seule façon pour les drogués d'accéder aux traitements est de se faire interner dans un "centre de désintoxication", où le sevrage est forcé et les thérapies rares, a expliqué le Dr Adeeba Kamarulzaman, responsable de la lutte contre le sida dans ce pays.

De ce fait, seuls 12% des Malaisiens sous thérapie antirétrovirale sont des toxicomanes, alors que ceux-ci comptent pour plus de 75% des nouvelles contaminations annuelles.


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