D'après Hanse-Blaimpain:
L'a de ça ne s'élide pas. On dit fort bien: Ça ira. Ça arrive. Ça allait mieux. Ça a un bon côté. Ça a l'air d'une blague. Mais on dit avec ce: Ç'allaient être les vacances (Lainé, P., La dentellière). Notons qu'il aurait fallu écrire: Ç'allait être les vacances; on dirait d'ailleurs: Ce va être les vacances. Ç'avait l'air d'une blague. Ç'allait être mon tour.
La langue soignée tend à éviter ça devant a été, avait été, eut été, aura été, aurait été, eût été. Elle dit: Ç'aurait été délicieux, mais ç'aurait rompu l'enchantement (Ormesson, J. d', L'amour est un plaisir). Ç'a été (ou cela a été),ç'aurait été, etc. Ne pas oublier la cédille. Dans la conversation, on emploie aussi ça a été: Ça a été encore plus rapide que je ne croyais (Druon, M., Les grandes familles). Ça a été ma faute (Dutourd, J., Pluche). On écrit parfois ç'a pu, ç'a dû: Ç'a pu ou ç'a dû être une erreur. Préférer cela.
On peut employer ça (ou cela) immédiatement devant les formes est ou était quand être signifie exister et après tout: Ça est ou ça n'est pas. Tout ça est de sa faute. Mais en dehors de ces deux cas, cet emploi n'appartient qu'à la langue populaire, en France comme en Belgique. Il paraît même, en Belgique, caractériser certains milieux flamands ou bruxellois où l'on entend: [Ça est difficile]. On doit dire: C'est difficile ou Cela est difficile ou Ça, c'est difficile. Mais on peut dire, puisque est ne suit pas immédiatement ça: Ça (ou cela ou ce) n'est pas difficile.
Admin.