| Le français: langue de culture
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| Féminisation | |
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*mioche* Administrateur
Nombre de messages : 671 Age : 35 Localisation : Pays paisible Emploi : lycéen Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Féminisation Lun 18 Sep 2006 - 18:02 | |
| TENDANCE A LA FEMINISATION Une vive polémique à propos de la féminisation des noms de métier, fonction, grade et titre a animé les débats ces dernières années. Cette polémique a notamment été soulevée par trois femmes ministres qui ont souhaité qu’on les appelle Madame la ministre, et non plus Madame le ministre (ministre est donné comme nom masculin par les dictionnaires). Le Premier ministre Lionel Jospin a demandé à la Commission générale de terminologie et de néologie (qui dépend de la DGLF) de rédiger un rapport sur la question et rappelé l’existence de la circulaire de 1986 préconisant l’emploi des formes féminines dans les documents officiels : « Il convient de recourir aux appellations féminines pour les noms de métier, de fonction, grade ou titre dès lors qu'il s'agit de termes dont le féminin est par ailleurs d'usage courant (par exemple, la secrétaire, la directrice, la conseillère). Je vous invite à diffuser cette pratique dans les services placés sous votre autorité et à l'appliquer dans les textes soumis à votre signature. » (Circulaire du 6 mars 1998 adressée aux ministres et secrétaires d’État du gouvernement). L’Académie française répond alors vigoureusement à cette prise de position du gouvernement ce qui donne lieu à de nombreux échanges de points de vue (souvent virulents) dans les colonnes de la presse : académiciens, grammairiens, linguistes, journalistes… argumentent tour à tour sur le bien-fondé ou non de cette féminisation. Ci-dessous sont présentés certains documents consultables en ligne pour ce qui est de la féminisation:1. La formation du féminin2. Le féminin des noms de métier - petit documentDocuments téléchargeables: Femme, j'écris ton nom... - guide d'aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions Annie BECQUER, Bernard CERQUIGLINI, Nicole CHOLEWKA CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (France);INSTITUT NATIONAL DE LA LANGUE FRANCAISE (France)SommairePréface de Lionel Jospin Introduction Aperçu historique : la féminisation au cours des siècles Les métiers manuels, non valorisés Les titres de noblesse et les charges Les métiers valorisés La féminisation aujourd'hui Règles de féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions 1. Le déterminant 2. Noms se terminant au masculin par une voyelle 3. Noms se terminant au masculin par une consonne 3.1. Noms se terminant par une finale autre que -eur 3.2. Noms se terminant par -eur (à l'exception de -teur) 3.3. Noms se terminant par -teur 4. Abréviations et sigles 5. Mots empruntés à une langue étrangère 6. Cas particuliers 7. Accord dans les dénominations composées et complexes Objections et difficultés Les objections L'homonymie L'euphonie La dévalorisation Les difficultés : un supposé emploi neutre ; le générique et le spécifique Deux genres, et seulement deux La neutralisation La question du générique Pour conclure Constitution et présentation de la liste Les étapes de la constitution Choix de la nomenclature de base Comparaison des féminisations en usage dans la francophonie Complémentation de la nomenclature Critères de sélection des entrées Représentation des diverses possibilités de formation à partir des termesgénériques Les désignations composées et complexes Les composés prépositionnels : nom + de + nom Normes orthographiques Rôle de l'adjectif dans la terminologie des métiers Typologie des adjectifs Les adjectifs relationnels Potentialités néologiques En guise de conclusion Références bibliographiques Guide d'aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions Liste annexe Si le lien de téléchargement (document au format PDF) ne fonctionne pas, en voici un autre: ICIDocuments collectés et postés par l'administrateur | |
| | | *mioche* Administrateur
Nombre de messages : 671 Age : 35 Localisation : Pays paisible Emploi : lycéen Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Règles de féminisation Lun 18 Sep 2006 - 18:12 | |
| Règles de féminisation documents recueillis sur atilf Règle 1. : Le déterminant Dans tous les cas, la féminisation implique l'utilisation d'un déterminant féminin, pour les désignations simples comme pour les désignations complexes : la, une, cette... ex : la députée, une juge, cette agente de change, la fondée de pouvoir... Règle 2. : Noms se terminant au masculin par une voyelle 2.a. Noms se terminant par -e La forme féminine est identique à la forme masculine (forme *épicène), ex. : une architecte, une astronaute, une cadre, une capitaine, une commissaire... 2.a.Rem. : Le suffixe -esse qui a longtemps servi à former des féminins, est aujourd'hui senti comme désuet, voire dévalorisant : on a préféré ne plus y avoir recours. Seules les formes consacrées sont retenues ( une hôtesse, une maitresse d'école). Les emplois encore partiellement en usage sont toujours admis, à côté des formes épicènes proposées ou déjà concurrentes dans l'usage : une maire ou mairesse, une maitre ou maitresse (d'hôtel, de conférences, etc.), une poète ou poétesse... 2.b. Noms se terminant par -é et -i Le féminin est formé par adjonction d’un -e à la finale, ex. : une attachée, une avouée, une chargée (de cours, d'études, de mission), une députée ; une apprentie... 2.c. Noms se terminant par -a, -o et -u Ces rares cas concernent des désignations très anciennes (boutefeu) ou des emplois métonymiques (tuba). La forme épicène est retenue : une boutefeu, une tuba. Les autres cas correspondent à des formes abrégées ou d'origine étrangère. --------------------------------------------- Note: *Forme épicènes Épicène (du grec epikoinos, "commun") désigne : - des substantifs n'ayant qu'un genre, quel que soit le sexe de la personne ou l'animal qu'il désigne : individu, personne, souris, brochet.
- des substantifs gardant la même forme, mais variant en genre, selon le sexe désigné : un, une collègue ; un, une enfant. C'est ce second sens qui est utilisé ici.
(à suivre) | |
| | | *mioche* Administrateur
Nombre de messages : 671 Age : 35 Localisation : Pays paisible Emploi : lycéen Date d'inscription : 05/07/2006
| Sujet: Re: Féminisation Lun 18 Sep 2006 - 18:30 | |
| Règle 3. : Noms se terminant au masculin par une consonne 3.1. Noms se terminant par une finale autre que -eur Le féminin se construit normalement par l’adjonction d’un -e à la finale, ex. : une adjointe, une agente, une artisane, une avocate, une cheminote, une commise, une écrivaine, une laborantine... avec les éventuelles modifications grapho-phoniques qui obéissent aux lois morphologiques de la langue : - doublement de la consonne finale : el/elle, ien/ienne, on/onne,
ex. : une chirurgienne, une colonelle, une industrielle, une vigneronne...
- modification de la consonne finale,
ex. : une rebouteuse, une sportive, une syndique...
- ajout d’un accent grave sur la voyelle de la syllabe finale,
ex. : une bâtonnière, une caissière, une conseillère, une préfète... 3.1.Rem.1. : L'adjonction du -e est facultative pour les termes issus des comparatifs latins : une junior(e), une major(e), une sénior(e). 3.1.Rem.2. : La solution de l'épicène a été retenue pour les quelques rares cas dont la féminisation est sentie comme difficile : une chef, une clerc, une conseil, une témoin. Dans le cas où une forme fémine en -e a pu être attestée, l'adjonction de ce -e est proposée comme facultative : une camelot(e), une mannequin(e), une marine(e), une matelot(e), une médecin(e). 3.2. Noms se terminant par -eur (à l'exception de -teur) 3.2.a. La forme féminine se termine par -euse lorsque le nom correspond à un verbe en rapport sémantique direct ( démarcher/démarcheur), ex. : une annonceuse, une chercheuse, une démarcheuse, une entraineuse, une programmeuse, une receveuse, une relieuse, une retoucheuse... Les quelques noms formés sur une base nominale sont féminisés de la même façon ex. : une avionneuse, une basketteuse, une camionneuse, une chroniqueuse, une footballeuse, une pisteuse... 3.2.a.Rem. : Les formes féminines anciennes en -esse de défendeur, demandeur et vendeur : défenderesse, demanderesse, venderesse, sont conservées dans la langue juridique. 3.2.b. Lorsqu’il n’existe pas de verbe correspondant au nom (ex. : assesseur) ou que la relation sémantique avec le verbe existant n’est pas (ou n'est plus) évidente (ex. : commander/commandeur), on a le choix entre l’emploi épicène (solution adoptée par les Belges) et l’adjonction d’un -e à la finale (solution préconisée par les Québécois et les Suisses), ex. : une assesseur(e), une censeur(e), une commandeur(e), une gouverneur(e), une ingénieur(e), une professeur(e), une proviseur(e)... 3.2.b.Rem. : Les noms issus de comparatifs latins ont un féminin régulier en -eure : une prieure, une supérieure. 3.3. Noms se terminant par -teur 3.3.a. La forme féminine se termine par -trice dans les conditions suivantes : - il n’existe pas de verbe correspondant au nom (agriculteur, aviateur, instituteur, recteur...),
- il existe un verbe correspondant au nom, mais dont la terminaison ne comporte pas de -t- (accompagner-accompagnateur ; calculer-calculateur ; conduire-conducteur...),
- indépendamment de l'existence d'un verbe correspondant, il existe un nom corrélé morphologiquement se terminant par, -tion, -ture, -taire ou -torat (éditeur-édition ; lecteur-lecture ; tuteur-tutorat...)
ex. : une accompagnatrice, une agricultrice, une animatrice, une aviatrice, une calculatrice, une commentatrice, une compositrice, une conductrice, une conservatrice, une curatrice, une dégustatrice, une directrice, une éditrice, une formatrice, une institutrice, une inspectrice, une perceptrice, une programmatrice, une promotrice, une rectrice, une rédactrice, une sénatrice, une tutrice... 3.3.a.Rem.1. : Pour les termes auteur, docteur et pasteur, les formes morphologiquement régulières et attestées en -trice ou en -oresse (autrice, aut(h)oresse, doctrice, pastoresse) ne sont plus acceptées aujourd'hui. On conservera la forme identique au masculin, avec le choix d'ajouter ou non un -e à la finale, comme pour assesseur, censeur, etc. : une auteur(e), une docteur(e), une pasteur(e). Il va de soi que les féminins en -esse encore en usage sont toujours admis : une doctoresse. 3.3.a.Rem.2. : La règle s'applique aux noms empruntés à l'anglais, qu'ils soient francisés ou non : reporter, reporteur/reportrice ; supporter, supporteur/supportrice. 3.3.a.Rem.3. : L'usage contemporain a tendance à privilégier la forme épicène pour certains termes dont la forme régulière en -trice est par ailleurs attestée, ex. : une sculptrice, mais aussi une sculpteur(e). 3.3.b. La forme féminine se termine par -teuse lorsqu’au nom correspond un verbe en rapport sémantique direct comportant un -t- dans sa terminaison et/ou qu’il n’existe pas de substantif corrélé se terminant par -tion, -ture ou -torat ex. : une acheteuse, une ajusteuse, une batteuse, une étiqueteuse, une transporteuse... Règle 4. : Abréviations et sigles Les formes abrégées et les sigles sont épicènes : une extra, une O.S., une P.D.G. Règle 5. : Mots empruntés à une langue étrangère Pour les mots empruntés à une langue étrangère dans l'intégralité de leur signe, sans adaptation morphologique, la forme féminine est identique au masculin, ex. : une clown, une gourou, une imprésario, une jockey... Lorsqu'il existe des équivalents recommandés par les commissions ministérielles de terminologie, seuls ces équivalents sont féminisés, ex. : stylicien, stylicienne (pour designer). 5.Rem. : La forme féminine étrangère est également admise dans le cas de langues étrangères dont le locuteur francophone sait que le féminin est en -a et lorsque ces formes, récentes pour la plupart, sont attestées telles quelles : une pizzaïola, une torera. Règle 6. : Cas particuliers Lorsque le nom désigne de manière explicite la personne de sexe masculin, il est remplacé par son équivalent féminin : un confrère / une consœur ; un garçon (boucher, d'étage...) / une fille (bouchère, d'étage...) ; un homme (d'entretien, -grenouille) / une femme (d'entretien, -grenouille)... 6.Rem. : Cette règle s'efface bien évidemment devant l'usage consacré : l'équivalent féminin de garçon de café est serveuse. De même pour les mots empruntés aux langues étrangères : l'équivalent féminin de barman est barmaid, mais celui de rugbyman est joueuse de rugby ou rugbywoman, celui de steward est hôtesse. Règle 7. : Accord dans les dénominations composées et complexes Dans les dénominations composées et complexes, le principe de la féminisation est identique : les substantifs sont féminisés selon les règles énoncées ci-dessus, les adjectifs et les participes s'accordent au féminin : une ajusteuse-outilleuse, une chef adjointe, une contrôleuse-vérificatrice, une déléguée territoriale, une directrice financière, une haute fonctionnaire, une première ministre, une présidente-directrice-générale, une receveuse principale, une trésorière-payeuse... Je réitère le lien où sont publiées toutes ces informations: http://atilf.atilf.fr/gsouvay/scripts/feminin.exe?REGLE=SEnfin, accès au Dictionnaire de féminisation en ligne. Orthographiquement vôtre, | |
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