Bonjour, Oeil,
s'agit-il d'interculturalité pure, ou bien dinterculturalité s'appuyant sur une connaissance de la langue ?
Je m'explique : je peux très bien étudier la culture (au sens large, incluant le mode de vie, les racines historiques, les apprentissages de l'enfance ...) du Japon, du Viêt-Nam, du Mexique ou de la Gande-Bretagne, sans en connaître la langue. Je peux l'étudier dans ma propre langue !
Mais dans le cas d'une école interculturelle, la question n'est pas seulement de savoir quels moyens l'école doit mettre à disposition des élèves étrangers, mais aussi des pré-requis demandés à ces élèves : s'ils doivent suivre des cours dans la langue du pays d'accueil, ils doivent, non seulement la connaître, mais en maîtriser certains aspects (notamment les nuances et les registres).
Si ce n'est pas demandé, ou si ce n'est pas le cas, cela suppose que les cours seront dispensés dans la langue d'origine des élèves accueillis, ou dans les langes d'origine ! Ce qui paraît un peu lourd pour l'école ...
Dans le même temps, le présupposé qui me semble incontournable pour cette école est le respect de la culture d'origine des élèves : ce qui ne signifie pas qu'ils doivent vivre comme dans leur propre pays, mais qu'on fasse attention à ne pas choquer ou moquer leurs valeurs culturelles.
Cela peut porter sur des coutumes ou des références familiales, alimentaires, religieuses, vestimentaires ...
Cela dit, leur intégration passe aussi par la présentation de la culture de la nation d'accueil, présentation raisonnée, expliquée ... et tolérante.
Mais se pose alors la question (sur laquelle tu ne nous donnes pas de précisions) qui est celle de l'objectif de cette intégration : s'agit-il pour des élèves étrangers de s'implanter durablement dans un nouveau pays (donc réellement intégration), ou bien d'étudier dans ce pays, mais avec l'objecif de revenir à terme dans son pays ou sa zone culturelle d'origine (donc immersion, découverte) ?
Voilà quelques bases pour démarrer ce sujet. À bientôt !