C'est effectivement ce que j'ai écrit sur le forum de
www.defensedufrancais.ch !
Et j'en fais encore une fois l'expérience ces jours-ci :
La (jeune) fille de mes amis polonais - dont la maman parle (et écrit) très bien le français ! - est chez moi, pour un séjour "linguistique" ...
En fait, sa maman m'a priée de l'aider à améliorer
son anglais, car elle passera son "bac" l'année prochaine ...
Donc, nous nous exprimons - et nous comprenons - toutes les deux en anglais ! Puisqu'elle n'a pas appris le français à l'école, au contraire de sa soeur et de son frère aînés, pour qui le français était une langue obligatoire, au primaire, puis au secondaire ET à l'université (dans la section qu'ils ont choisie) !
Ils sont d'ailleurs devenus tous deux excellents dans notre langue ... grâce à leurs nombreux séjours en Suisse !
Depuis ces dernières années, le français est beaucoup moins enseigné, en Pologne. Les autorités ont opté pour l'anglais, comme beaucoup !
Dès lors, je crois qu'il faut être réalistes : si chacun avait la possibilité d'
étudier sa propre langue jusqu'à un très bon niveau,
et l'anglais comme langue secondaire, il me semble évident que nous pourrions TOUS nous faire comprendre, dans quelque pays que nous nous rendions !
Cela n'empêcherait pas de s'intéresser à d'autres cultures et à d'autres langues ...
Bien au contraire ! Cela créerait "une passerelle de compréhension" pour démarrer de bon contacts ...
Et cela ne veut pas dire non plus que, d'ici quelques (dizaines d') années, le monde entier ne parlera QUE l'anglais ! Il ne faut pas peindre le diable sur la muraille ... et saborder toute entreprise de rapprochement des habitants de notre planète.
ET ... si cela était ? Et SI les générations "montantes" ressentaient comme une nécessité de parler anglais, d'une manière de plus en plus étendue ?
De quel droit pourrions-nous les empêcher ? (D'ailleurs ... nous ne serons probablement plus là pour l'entendre !)
Parlons-nous encore le patois de nos ancêtres ... pas si lointains ?
Nos aïeux ont-ils pu nous empêcher de nous comprendre (enfin) dans un français bien unifié ?
Les patois régionaux romands étaient encore bien vivants il n'y a pas si longtemps, au fond, tout comme les différents dialectes alémaniques sont encore parlés aujourd'hui ...
Cela nous pose d'ailleurs assez de difficultés, à nous qui essayons d'apprendre "le bon allemand" à l'école !