Bonjour,
Je voudrais proposer quelques choses concernant la question de Dara.
La difficulté avancée par Dara semble concerner des verbes de sentiment, que l'on pourrait également appeler
ceux modaux (qui désignent la nécessité, l'incertitude, la probabilité ou la possibilité de l'action décrite par ces verbes, selon le point de vue de la personne qui parle).
Par ailleurs, cela aurait plutôt trait à une autre question grammaticale : la transformation infinitive des complétives-objets,
directes (avec des verbes ayant la structure transitive directe : penser, croire, déclarer, souhaiter, désirer...) ou
indirectes (pour des verbes de construction transitive indirecte : douter de, se refuser à, s'attendre à, consentir à, se soucier de, se plaindre de ...), dans laquelle le sujet de la principale et celui de la subordonnée sont identiques (c'est bien le diable !!
)
Attention : un verbe, dans plusieurs cas, peut bel et bien être un verbe à la fois transitif direct et transitif indirect : croire, penser, espérer1/ D'abord, à part des
complétives-objets indirectes (introduites par une préposition - souvent
de,
à ), la transformation infinitive est dite
quasi-obligatoire,
pour ne pas dire absolument. Prenons un exemple :
On a 2 phrases de base:
Je me refuse à quelque chose. Je lui prête ma voiture.
De celles-ci, on obtiendra 2 phrases suivantes:
a/ Je me refuse à lui prêter ma voiture. Vrai
b/ Je me refuse à
ce que je lui prête ma voiture. Faux
La phrase b/ serait souvent jugée non-française donc inadmissible. Pour a/, indiscutable. Pour la plupart des cas de recherche, telle est ma réponse acquise dont aucune explication adéquate. A mon sens, on en verrait la réponse dans la lourdeur pesant sur la phrase, provoquée par la réitération du sujet de la proposition principale, par l'apparition du démonstratif
ce accompagné de
que chargés d'introduire la subordonnée. Comme a/, vraiment, cela devient beaucoup plus agréable. Il semble jusqu'à ce point que irraisonnable serait de taxer une tournure de fautive pour seul son mauvais effet de sonorité. Mais non, sans doute, je le crois, les français n'aimant guère des fracas
, la phonétique y est pour quelque chose.
Je doute de ce que je réussisse.
Je me soucie de ce que je me laisse repérer ................
..................
Quelqu'un pouvant avaler tout ça possède sans nul doute des oreilles pavées
Oh, impénétrables, les voies du Seigneur linguistique !!!
2/ Pour des
complétives-objets directes, la transformation infinitive, en générale,
ne s'impose pas forcément, elle étant dite
facultative. Autrement dit, on accepte l'alternative de la subordonnée prenant le même sujet que celui de la principale (néanmoins peu appréciée,d'ordinaire). Exemples:
a/ Verbe demandant l'indicatif:
J'espère en quelque chose. Je serai admis.
==> a.1/ J'espère être admis.
a.2/ J'espère que je serai admis (et non j'espère
en ce que je serai admis (la préposition
"en" est
obligatoirement supprimée))
b/ Verbe demandant le subjonctif:
J'appréhende quelque chose. Je vais échouer dans cet examen.
==> b.1/ J'appréhende échouer dans cet examen.
b.2/ J'appréhende que j'échoue dans cet examen.
On constate bien une similitude entre a.2, b.2 et la phrase de Dara: (je souhaite que je sois corrigée). Mais pourquoi on admet a.2 et b.2 avec plus d'aisance que celle qu'a relevée Dara ??? Je
me permets d'y répondre inconsidérément: toujours une question acoustique.
Premièrement, que être au subjonctif se conjuge avec je se rencontre peu, donc plus ou moins étrange à l'oreille. Deuxièmement, on entend souvent : je souhaite que tu / il / vous ......
ou : je souhaite + inf
et rarement : je souhaite que je .....
Pour
"espérer", on est habitué à ces formes, donc s'en contentant plus facilement. Alors, le trouble parfois résulte même de l'option des verbes ???? Ou question d'usage ???
Voilà mon opinion, peut-être stupide même
. Si j'étais cinoque par tout ça, veuillez décrasser !